La Revue du Cinema (1947)

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leurs films américains de music-hall : 42^^ rue, mis en scène par Lloyd Bacon. Rappelons le thème : une revue est en répétition et tout conspire contre sa réussite. Malgré les difficultés, on parvient à la représenter et les efforts de toute la troupe sont récompensés par le succès. A la première répétition, le prodncerdiredor du spectacle (Warner Baxter) est impeccablement vêtu, il a l'air de sortir d'un club anglais. Le « chœur » des girls offre, en face de lui, un ensemble confus et disparate. Aux séances suivantes, le diredor dénoue peu à peu sa cravate, enlève sa veste, puis son gilet et s'ébouriffe les cheveux, tandis que les danseuses tendent à unifier leur apparence, laissant les chapeaux, les sacs et les colifichets excentriques pour adopter une tenue de travail simplifiée qui — pour deux d'entre elles au moins — est identique. Seuls, quelques détails de toilette et surtout le monocle inattendu de l'une (Ginger Rogers) expliqueront, par la suite, le sacrifice qu'elle fera par affection pour l'autre (Ruby Keeler). Le soir de la première, enfin, les girls apparaissent dans un costume uniforme. Baxter, lui, est hirsute, sans veston, la chemise ouverte. Ainsi s'achève le commentaire vestimentaire du récit visuel d'une laborieuse préparation de spectacle. Autre exemple, encore plus simple, dans le Hallelujah de King Vidor, où la prévision allégorique rejoint l'étiquetage déjà mentionné : la jeune négresse qui séduit Zeke, futur prédicateur, porte d'abord des dés à jouer brodés sur sa robe, puis un cœur blanc; et, dans le jeu comme dans l'amour, elle trahira l'homme. Parfois, une pièce de costume passe au premier plan de l'action, ainsi le fameux chapeau de paille d'Italie ou le veston du Million. Parfois, elle atteint à une grandeur symbolique tragique, telle la paire de brodequins que Chaplin affamé fait cuire et dévore jusqu'aux clous dans La Ruée vers l'or. Citons enfin trois exemples notables : dans L'Ange bleu, de Sternberg, un clown, entièrement étranger à l'action, presque un masque, passe, rôde, sans un mot, autour du professeur dévoyé (Jannings), pendant la première partie du film.jusqu'à ce que ce soit Jannings lui-même qui se transforme en clown ridicule... Dans Cavalcade, mis en scène par Frank Lloyd, une fillette s'essaye, au début, à faire des pointes en dansant. Elle devient femme, s'attire des affections puis perd les êtres qui lui sont les plus chers, au cours de la vie multiple de la famille à laquelle elle appartient. Mais, même aux moments les plus graves, elle apparaît, tournant et virant, dans son costume de danseuse... Dans La Tragédie de la mine, Pabst met en scène un train qui va partir. Les gens £e saluent, le convoi s'ébranle. Mais, de loin, arrive la fumée d'un incendie. Dans les rues, les gens se mettent à courir vers la mine bientôt dans un silence terrible. Une jeune fille, pressentant que les siens sont en danger, veut subitement descendre du train déjà en marche. Elle ouvre la portière et sauterait si une voyageuse — en deuil — ne l'en empêchait. La portière se referme et le convoi roule. Divertissements cl.\iriens. — Le costume sert à de véritables mascarades et offre une série de combinaisons spirituelles et bigarrées pour le « vocabulaire» particulier de René Clair. Il est vrai que tout ce que l'on voit sur l'écran de 100