La Revue du Cinema (1948)

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FRANCESCO PASINETTI Les Films impossibles à refaire Esprit lucide et historien complet de notre art, Francesco Pasinetti, auteur de l'indispensable Storia del Cinéma et aussi réalisateur de films, aurait pu s'étendre interminablement sur le sujet qu'il traite ici. Mais son bref aperçu suffira à susciter des réflexions et des comparaisons fructueuses dans l'esprit des amateurs de style. — N. D. L. R. J'ai pu voir récemment 'til We Meet Again, réalisé en 1940 par Edmmid Goulding. Le sujet est de Robert Lord et Tay Garnett en avait déjà tiré, en 1932, le délicieux One Way Passage (Le voyage sans retour), dont le charme ne venait pas uniquement de Kay Francis, de William Powell et de leur inoubliable idylle. Le film de Goulding ne sert qu'à nous donner envie de revoir celui de Garnett. L'intention évidente des producteurs est de retrouver le succès du fîlm précédent, dont les spectateurs ont gardé le souvenir et dont les critiques ont signalé l'exceptionnelle qualité en offrant à nouveau la même aventure au public, Merle Oberlon tenant le rôle créé par Kay Francis et George Brent celui de William Powell. Depuis que l'on a réuni des scénarios en volumes {Best Film Play s, etc.) on peut croire que certaines personnes considèrent le film comme un texte d'œuvre à réaliser, de la même façon qu'une pièce qu'il ne reste plus qu'à mettre en scène. Aussi entend-on souvent dire, par exemple : « Tel film est la nouvelle version de tel autre «. D'ordinaire, les films que l'on refait sont extraits d'un ouvrage littéraire ou théâtral célèbre, encore que célèbre parfois pour des motifs extra-artistiques, qu'il s'agisse des Misérables, de Quo V adis ? on encore de Topaze, par exemple. On doit pareillement mettre en relief le fait que la beauté du film ne se mesure pas d'après le degré de fidélité de l'adaptation à l'œuvre originale. De toute manière, le film reste une œuvre entièrement à part qu'il faut juger en tant que film, d'après ses qualités propres, même si les habitudes et les méthodes de l'industrie du cinéma nous amènent souvent à comparer deux films tirés d'un même thème, nous devons proclamer ici qu'on ne peut, à proprement parler, refaire aucun film. Le cas du Voyage sans retour est fréquent à Hollywood. Il serait vain d'énumérer les exemples de films tirés, en Amérique et en Europe, d'œuvres (i) (i) ... d'reu\res dont on ne garde parfois cjuc le titre et non sans raison, peut-être. (N. I). L. R.) 32