La Revue du Cinema (1948)

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Maigre la tentative d'Edmund Goulding en 1 940, le délicieux et poignant Onc Way Passage (Le Voyage sans retour) de Tay Garnett (1932), reste un « film impossible à refaire ». C'est en vain que de nouveaux « personnages de cinéma » ont essayé de revivre l' inoubliable idylle de Kay Francis et de William Poivell. déjà illustrées par un succès précédent. En revanche, nous voudrions passer en revue quelques films qui n'ont pas de précédents et qui ne peuvent être imités. On oublie trop souvent que le cinéma est, en substance, un art d'expression à la fois figurative et rythmique où se fondent, pour trouver un sens et un emploi nouveaux, d'autres moyens d'expression tels (juc la peinture (par la composition de l'image), le théâtre (par l'acteur et le décor), la musique (par la cadence), la littérature dramatique et romanesque (par le verbe). Il est remarquable c]ue ces éléments non particuliers au cinéma puissent contribuer, précisément, à rendre un film impossible .\ refaire. L'œuvre entière de Charles Chaplin, par exemple, est impossible à refaire. Chaplin luimême ne pourrait tourner à nouveau Le Pèlerin ou La Ruée vers l'or. N'étant plus le même homme qu'en 1923 et 1926, il ne saurait faire à présent, sur les mêmes sujets, que des films différents. Citizen Kane? Le caractère et la puissance d'expression mêmes 33 3