La Revue du Cinema (1948)

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Une image d: Piazza San ^larco (Place Saint-Marc) documentaire intelligent tt de liante tenue artistique de Francesco Pasinetti, sur la célèbre place vénitienne . Ce st\ k' piTsoiiiK'l de la com])ositioii des images se manifeste encore plus nettement dans les films dont le décor est visiblement subordonné à l'action et, parfois, établi a\ ant tout par la composition même du champ. On doit se référer alors aux ou\Tages de Cari Th. Dreyer : La P(issio)i de Jeanne d'Arc et Vampyr sont des films uniques, créés par une personnalité aussi forte (ju'originale. Là, toutes les ressources du cinéma sont utili.sées poiu" la réussite étonnante. Les premiers plans de Jeanne d'Arc (et par quelle actrice remplacer Falconetti?) et les effets photographicjues de Vampyr ou L'Etrange aventure de David Gray restent inimitables. Les films de Dreyer ne sont pas seulement le résultat de contingences mais le fruit du besoin de s'exprimer, inséparable chez l'artiste, du moment où ce besoin s'est décisivement manifesté. Ainsi s'explique le fait que Dreyer se soit tû durant tant d'années après Vampyr, avant de réaliser Dies Ircv, qui est, dans l'évolution de son œu\re, la suite exacte de ses films précédents, c'est-à-dire un film dans lequel les di\ ers éléments de composition concourent à une extraordinaire homogénéité artistique. Certaines réunions d'acteurs, certains rapprochements ou mélanges heureux, certaines solutions d'ensemble se retrouvent difficilement à des années de distance. Ainsi, qui penserait aujourd'hui ou qui pourrait songer demain à refaire La Kermesse héroïque et La Grande illusion ? Le film de Jacques Feyder et celui de Jean Renoir sont d'autres preuves incontestables de la puissance du cinéma en tant (lu'art indépendant. Quand un artiste éprouve pleinement le besoin de créer son œuvre et 35