La Revue du Cinema (1948)

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LO DUCA Contribution des techniques françaises au cinéma Le yôle de la France dans la cinématograpJne tient à son génie et à sa sensibilité, ainsi qu'à son goût des techniques et du spectacle. Son apport à l'invention du cinéma, à la détermination de ses lois et de son expression a donc été considérable sinon essentiel. La technique du cinéma doit à la France la partie fondamentale de son existence. C'est le thème des notes qui vont suivre, dont l'unité et la continuité surprendront parfois le lecteur. — n. d. l. r. T L'APPORT DES INVENTEURS DU XIXe SIÈCLE. Les recherches curieuses, et i)arfois savantes, qui nous ont amenés au cinématographe, prirent une forme précise \-crs le milieu du xix^ siècle. Le ihaumatrope du D'' Paris (1S25) qui donna un aspect scientifique au bouton de culotte enfilé sur deux fils, jeu de notre enfance, trouve son perfectionnement dans le fantascopc (1832) de Joseph Plateau, appareil fondamental (jui donne la décomposition du mouvement en une analyse, puis en une synthèse basée sur la persistance de l'image rétinienne. Le peintre Madou dessina le premier film » : les images dessinées décomposaient un geste (jue le fantascope — dit aussi v phénakisticoj)e >> — devait rendre en synthèse, par son mouvement. L'expérience, conclusivc, eut lieu en janvier 1833. Des inventeurs de seconde zone diffusèrent le principe de l'appareil Plateau-Madou. L'usage du stéréosco])e s'étant aussi répandu. A. F. J. Claudet pouvait écrire en 1852 ([u'en combinant le stéréoscope, le fantascope et la photographie « on pourrait rci)roduire le phénomène extraordinaire de figures mou\antes avec toute l'illusion du relief naturel «. Le programme était si vaste qu'il n'a pas encore été dépassé. En mêmr temps que Claudet, et peut-être quelques mois avant lui, Jules Duboscq songea à substituer l'image photographiée à l'image dessinée; ainsi naquit le stéréofaiitascope ou bioscope. Une action — organes d'une machine en mouvement, escrimeurs, danseurs — était fractionnée en une série de trente-deux images. Nous en sommes déjà à l'analyse photographique chi mouvement, ce qui n'empêche pas cette analyse d'être relativement fausse, car il n'y a encore aucun appareil qui sache réellement suivre un mouvement et le fixer en une gammi d'instantanés. De toute façon, l'idée est là : 1852, réalisation Duboscq. C'est en suivant Duboscq — principe de la photographie associée au mouvement — cpie Henry R. Heyl put projeter sur un écran des images photographiques animées. Cet événement caj^ital se déroula à Philadelj)hie, le 5 février 1870, à l'.Vmerican .\cademv of Music. L'invention de la photographie ne jx'ut être séparée de l'invention extrêmement comj)lexe, faite d'apports innombrables, de la cinématographie. C'est donc à juste raison qu'on considère Niépce comme le grand-père de la cinématographie. En atteignant Lumière, à eux .seuls les Français auraient donc suffi à inventer le cinéma. Mais Lumière est l'aboutissement d'une série assez longue d'illuminés, parmi lesquels les l'rançais sont assez nombreux : Seguin 43