La Revue du Cinema (1948)

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de Paul. le public se rencontrait avec le cinématographe^. Le public bouda ; mais quand même c'était le public, ce fameux public qui paie, même quand il ne comprend pas, et qui aime ("tre curieux. Echappement par croix tctragonale ( Griinoiii-Sanson ) . Lumière avait donc résolu le {)roblème de la « reproduction du mouvement >>. Plateau avait songé à la synthèse du (i) La première projection des ÉtatsT'nis, par le Vitascope de Armât et Edison, est du 23 avril 1896, au Koster and Biais' Music Hall, Herald Square, à New-Vork, où on vit Annabcl Ihc Dancer. mou\'ement, sans aucun point de départ, sauf son intuition ; Marey, sur un chemin latéral, en avait mis au point l'analyse. Leurs inventions n'avaient engendré que deux applications valables : celle de Rej'uaud, fausse par rapport à la photographie qu'il se plut à écarter; et celle d'Edison, plus rationnelle, utilisant un appareil sans mouvement intermittent et sans possibilité de projection, et ne fonctionnant que pour un seul spectateur. Son in\-ention achevée, Lumière jouit pendant cjuelcjue temps du succès de son ajipareil. Il suivit avec surprise l'engouement des foules pour la nou\-eauté qui couronnait dignement la fin du XIX'' siècle, siècle de prodiges mécaniques, cliimiciues, ]i]iysi(]ues. Vers iqoo, L'arrosfur arrosé : la première « scè)ie » r'» (( i^af; ». le cinéma " rele\"ant siutout de la mise en scène », les frères Limiière abandonnèrent son exploitation, en invoquant « qu'ils n'y étaient pas préparés »; comme si jamais cet inconvénient suffirait à arrêter un jModucteur de cinéma. En comi)li(]uant l'idée initiale du cinématographe, d'autres appareils vinrent surprendre le public. Le 25 novembre 1897, inspiré peut-être par le cinématorama d'Auguste Baron {26 novembre i8q6), (irimoin-Sanson breveta son Cincorciiiui (Cinécosmorama), qui 49 4