La Revue du Cinema (1948)

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Preludio d'Amore où Giovanni Paolncci a essayé de nous conuminiquer l'atmosphère et le charme du port de Gênes. port de Gênes et des petits ports de San Fruttuoso et de Porto-Pidocchio. La méthode est recommandable et c'est peut-être — ou ce sera — la meilleure pour faire un film dont l'action et les personnages restent liés et même fondus avec un milieu. (L'exemple le plus extrême et le plus simple en même temps est celui de Farrebiqitc.) Pourtant, si le cinéaste ordinaire est souvent romancier maladroit ou dramaturgie attardé, celui (jui veut se faire comprendre avant tout par l'image arrive à s'imposer au public seulement s'il est poète. Paolucci l'est, mais, avec des moyens assez réduits, il a voulu raconter par l'aspect permanent ou momentané des êtres et des décors un drame très banal et suivre en même temps une trame, un récit-prétexte dont la pauvreté pourrait, une fois de plus, faire croire à la pauvreté des pouvoirs d'évocation et de suggestion du cinéma. Plus l'image est belle et plus son inefficacité dramatique nous fait, malheureusement, regretter la construction d'un bon scénario classique. Il 3^ a cependant des minutes prenantes et pas simplement de composition photogénique dans Prélude d'amour; et l'on v note aussi maints indices d'un goût très personnel pour déceler l'attitude et l'expression propres à chaque acteur, en plus d'un don évident de peindre la vie extérieure en « sonorités » captivantes. Aussi bien Vittorio Gassmann, touchant mais sombre ; Massimo Girotti, clair mais lent; Maria .Michi, impulsive; Vera Silenti, tendre et fine et Marina Berti, cet oiseau alourdi de son inexplicable séduction humaine, sont-ils plus déchiffrables que dans aucun autre film. Aussi bien tous ces extérieurs sont-ils « à citer » et les 59