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Chez Paramount, les appointements jusqu'à 50 dollars par semaine sont réduits de 5 % ; de 50 à 100, de 7 1 2 % etc.. Au-dessus de 500 dollars, de 25 %. Le traitement d'Adolph Zukor, lui-même a subi une réduction de 25 %. Economie totale réalisée : 100.000 dollars par semaine.
A Universal, de 50 dollars à 100, 15 % de réduction. Au-dessus de 150 dollars, 25 %. Les employés, sous contrats, sont engagés à accepter ces réductions, sinon, ils pourraient éprouver quelques difficultés à les voir renouveler.
En outre, les méthodes de travail sont soumises à une critique sévère, afin d'y découvrir les causes d'erreurs. Par exemple, les organes de distribution et de vente des films jouaient un grand rôle dans l'élaboration de la production. Des grands congrès se tenaient périodiquement, où d'après les avis des vendeurs, on s'efforçait de dégager le goût actuel du public.
Trop de cuisiniers font de la mauvaise soupe, dit-on maintenant. Aussi une nouvelle tendance se dégage : rendre à la production son indépendance.
Enfin, plusieurs firmes possédant des circuits importants de théâtre ont signé des accords, afin que leurs films soient projetés réciproquement dans leurs centaines de salles. D'où diminution du nombre de productions à réaliser.
Exemple : l'accord Paramount-Warner Brothers, qui a permis la fermeture, pendant une dizaine de semaines, des studios Warner-First National de Burbank.
Du reste, depuis 1928, la production a été en diminuant régulièrement.
PRODUCTION MOYENNE DE GRANDS FILMS
1923
1929
1930
1931
Mars
55,2
44,2
41,5
33,6
Mai
58,2
46,4
43,4
36,7
Ceci est un témoignage de l'adaptation des firmes américaines de cinéma à une nouvelle situation, plutôt qu'un signe de malaise. Dans l'ensemble, le cinéma résiste bien à la crise. Les dirigeants ont toujours le souci d'améliorer la qualité technique de leurs productions, et ils continuent à faire un effort sérieux dans cette voie. Peu à peu, l'image photographique, qui avait été sacrifiée, au début du film parlant, a repris sa qualité. La mise en scène a reconquis la souplesse qu'elle possédait au temps du muet. L'enregistrement du son poursuit ses progrès.
Pourtant, les producteurs connaissent de cruelles hésitations sur le choix des scénarios. Le film parlant, en exagérant les réactions du public, ne permet pas cependant de discerner facilement ses goûts. Les films de gangsters sont prohibés. On parle maintenant d'une nouvelle vague d'assaut de l'opérette.
J. B.
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