La Revue du Cinema (1931)

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LE DECOR à Hollywood par PAUL. NELSON N.D.L.R. — Nous avons déjà attiré l'attention de nos lecteurs sur les décors de Paul Nelson, en avril dernier, au moment où passait à Paris What a Widow, — film pour lequel il fut V « Art Director » {.décorateur) de Gloria Swanson. Bien qu'il n'exerce pas le métier de décorateur dans les studios d'Hollywood — Paul Nelson est, en effet, architecte établi à Paris — il apparaît qu'il possède, mieux que la plupart des professionnels, le sens et la science du décor cinématographique. Aussi lui avons-nous demandé d'écrire les notes que voici : Hollywood, tout ce que ce nom représente de vie intense, brûlante d'action, de travail exécuté presque sans avoir le temps de penser, de précipitation, d'alternatives d'espoir et de désespoir, nul autre, je crois, n'a pu le constater mieux que moi-même, qui me suis trouvé mêlé à ce tourbillon sans préparation aucune et presque malgré moi, retenu en une heure par cette volonté d'Hollywood qui décide et passe aussitôt à l'exécution. Cette volonté en l'occurrence a été celle de Gloria Swanson, avec qui j'ai déjeuné à mon passage d'un jour au pays des Studios. Gloria que tous connaissent à l'écran, mais dont beaucoup peutêtre ignorent la personnalité vraie, l'intelligence, l'instinct de tout ce qui vaut quelque chose, la faculté de trouver ce qui est en tout être et de le lui faire donner. Gloria qui, dans ses films est non seulement l'interprète, mais l'âme de toutes choses, qui étudie, coupe, ajoute au scénario; en choisit les interprètes jusqu'au moindre figurant; en établit le plan financier; suit chaque dessin du décor et sa réalisation; décide de ses robes et les fait exécuter dans l'atelier de son bungalow; Gloria qui invente tout le temps, inspire et stimule; qui est aimée de tous ceux qui travaillent avec elle, et pour elle travaillent mieux, depuis le petit apprenti électricien jusqu'à l'interprète principal. Gloria qui (( ose », et qui a osé me retenir de force après cette heure passée autour de sa table pendant laquelle elle m'avait fait parler, lui dire mes idées sur l'architecture moderne, lui montrer les réalisations que j'en avais faites à Paris, lui confier ma foi en ce qu'on pouvait faire de vrai et de rationnel qui a su répondre à toutes mes objections sur mon ignorance de la technique du Cinéma, le risque terrible qu'elle 2