La Revue du Cinema (1931)

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instantané possible, au cours de la prise même, tant de l'emplacement des lampes que de celui des appareils photographiques. Conséquence de cet éclairage intense: toute profondeur disparaît; tout relief devient plat il n'y a pas d'ombre. D'où obligation de peindre les surfaces du décor suivant les effets de lumière que l'on recherche, ou, comme je l'ai tenté, de créer des contrastes de plans, en mettant des valeurs différentes sur chaque plan. Cette dernière solution plus abstraite se prête mieux aux effets différents de la lumière selon la source dont elle provient. Ainsi dans un même décor, lumière du jour par la fenêtre; lumière du soir par les lustres et lampes. Création par la photographie du rythme de la vie. Dans le film américain on se préoccupe beaucoup du mouvement de l'appareil de prise de vue, d'aller de la grande scène aux détails de cette même scène, puis à distance moyenne. A ce rythme créé, on ajoute celui apporté par l'emploi de trois, quatre à huit caméras prenant des points de vue différents, avec différentes longueurs de prise, rapprochant ou éloignant le sujet, puis par l'emploi d'appareils avançant et reculant sur leurs chariots. Elément de vie du film qu'on ne trouve vraiment réalisé qu'en Amérique, et pour lequel encore une fois la flexibilité du décor est de toute importance. Autre problème: le choix et l'emploi des matières et des couleurs dans le décor au point de vue photographique. Utilité de les varier et de les mettre en valeur, et cela jamais au détriment des acteurs et de leurs costumes. Rapport des matières brillantes et des matières mates, etc. L'emploi des couleurs est absurde et même contraire, le film ne reproduisant qu'en noir et blanc il est très difficile de juger de l'effet que donneront les couleurs que l'on pourrait employer. J'en ai fait moi-même l'expérience avec le boudoir de What a Widow, que j'avais composé en couleurs d'un effet très réussi dans la réalité, mais dont la photographie n'a pas donné ce que j'en attendais. Il faut donc composer en gammes de gris et noir. Le blanc pur ne peut non plus être utilisé, et perd sa qualité. Pour l'obtenir il faut user d'un blanc bleuté. Ce problème des couleurs s'est encore trouvé aggravé par l'usage des pellicules sensibles qui rendent le rouge noir, le bleu blanc, etc. Et il devrait aussi bien être respecté dans le choix des robes et costumes que pour le maquillage où le rouge est remplacé par une couleur marron. Enfin dernière et primordiale grande loi qui intervient dans le décor: les possibilités acoustiques, le son, la plus grande révolution dans la technique du cinéma et du décor, et qui, il faut le dire, tend à s'améliorer de jour en jour. Source d'expériences constantes. Amplification par le microphone du moindre bruit: le bruit des pas auquel on remédie par l'emploi de semelles de liège, de la plume sur le papier, du froissement des étoffes, de celui des fleurs en papier définitivement bannies des robes, du grincement du fauteuil d'osier, du craquement d'un meuble... A toute cette super-sensibilité du bruit il faut remédier. User sur les planchers des agglomérés de fibre de bois ou autres; éviter deux surfaces dures l'une en fac de l'autre ou même l'une près de l'autre; établir auprès d'un mur solide les autres murs en toile tendue; 4